Tous les participants viennent du continent africain – Bright Eke (Nigeria), Yacob Fall (Sénégal), Richard Laté Lawson-body (Togo), Ky Siriki Ky (Burkina Fasso), Amy Sow (Mauritanie), Freddy Tsimba (RDC) – à l’exception de Cynthia Phibel qui vient de la Caraïbe et plus précisément de la Guadeloupe.
L’artiste caribéenne effectue, en quelque sorte, un retour vers la terre de ses ancêtres en faisant dialoguer ses oeuvres avec celles de ces artistes africains et elle symbolise aussi une porte ouverte sur la diaspora africaine dans le monde, née de l’esclavage. “Cette exposition est l’occasion de belles rencontres même à distance”, dit-elle.
Âgée de 43 ans, Cynthia Phibel se présente comme une artiste-auteure, photographe. Elle a étudié l’histoire de l’art et continue “un travail de recherche à travers une réflexion sur les pratiques esthétiques et l’atelier dans le contexte des Antilles françaises”. Durant ces vingt dernières années, elle a participé à plusieurs expositions dans la Caraïbe française, à La Réunion (galerie Béatrice Binoche), dans l’Hexagone (L’Orangerie du Sénat dans le cadre de l’exposition collective OMA). La jeune femme a, par ailleurs, participé à de nombreuses résidences d’artistes au Bénin, au Cameroun, aux États-Unis, en Europe. En 2003, elle a reçu le prix de la galerie La Filature à Mulhouse.
Cynthia Phibel – Laccordéoniste
Cynthia Phibel – Destina
Différents modes d’expression
Les notions de déplacement, de mutation et de transformation sociale sont au centre de la démarche artistique et plastique de l’artiste. “Elle questionne les identités mêlées et la question de “récits” entre histoires individuelles et Histoire collective (…) Partant assez systématiquement de la pratique du dessin et de la photographie, elle investit tous les modes d’expression pour le besoin des projets en œuvre (…)”, lit-on dans sa biographie.
À l’occasion de cette exposition de Barthélémy Toguo, Cynthia Phibel montrera aux visiteurs une magnifique série de portraits où se mêlent le dessin numérique, l’aquarelle et l’acrylique. “C’est une nouvelle série, personne ne connaît encore ce travail. C’est un retour à mes premières heures avec la peinture sans quitter un certain regard photographique”, déclare l’artiste.
Le vernissage de l’exposition “Cartographie des Possibles” aura lieu le 27 janvier 2022 à 18h00 à la galerie Nosbaum Reding.
Source : kariculture.net